jeudi 23 février 2012

Charleroi : les gilles médaillés de 2012

Eliot Parmentier

Réca

Valentin

Famille Vander Putten

Récalcitrants Monument

Jérémie "Monument"

Président

“ Moi, mes pavés sont de Charleroi ”

“ Moi, mes pavés sont de Charleroi ”

<P>Un “ Récalcitrant Elio Di Rupo ” dans le cortège...<CREDIT> I.H.</CREDIT> </P>
Un “ Récalcitrant Elio Di Rupo ” dans le cortège... I.H.
n.c.
Chez nous aussi!
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Être gille, c’est un peu un sacerdoce. Luc Parmentier, 31 ans de carnaval, et vice-président des Récalcitrants ne dira pas le contraire. Chez les Parmentier, le carnaval, c’est sacré!
Luc Parmentier martèle fièrement le sol au son de la musique. Pour l’occasion, il a revêtu un costume de jardinier. Normal, le samedi qui précède le mardi gras annonce les soumonces générales, sortie costumée au son de la batterie et des cuivres. Des festivités qui auront commencé au chant du coq, vers 6 heures du matin, par le ramassage des participants, de maison en maison. Comme cela est souvent le cas chez les gilles, le virus du carnaval s’est transmis aux générations futures.Mon fils de 27 ans fait le gille depuis l’âge de 2 ans. Mon petit-fils de trois ans participe aussi aux festivités, explique Luc Parmentier. Une sortie comme aujourd’hui, cela se prépare aussi au départ d’une “ cagnotte ”. Une cagnotte représente l’ensemble des personnes qui cotisent en vue de réaliser le costume qui servira aux soumonces générales ”, raconte Luc Parmentier. Un costume dont le secret est gardé jusqu’au jour J.Les autres membres de notre société ne savent pas quel costume nous aurons. Cela fait partie du folklore, renchérit-il.
Actualité oblige, un “ Récalcitrant Elio Di Rupo ” a pris place dans le cortège, la dérision à la sauce carnavalesque.
Depuis un mois, les Récalcitrants, comme les autres sociétés de gilles, se sont préparées à cette sortie costumée. Avec les soumonces en batterie d’abord, pour continuer avec les soumonces en musique. Des répétitions nécessaires, histoire de ne pas s’emmêler les sabots le jour du mardi gras.
Mon plus beau souvenir de carnaval, c’est le premier. Se dire que l’on passe de spectateur à acteur. Le mardi gras signifie pour moi une autre vision de la vie, s’amuser entre copains en perpétuant une tradition. Moi, mes pavés sont de Charleroi, pas de Binche, ajoute Luc Parmentier.
Un mardi gras qui comptera plus que doublement dans le cœur de celui qui fêtera sa 51e année, ce mardi.
Un “ Récalcitrant Elio Di Rupo ” dans le cortège... I.H.

“ C’est plus familial au Pays Noir ”

“ C’est plus familial au Pays Noir ”

<P><LEGENDE>Gérard Duquesne est gille depuis 35 ans!</LEGENDE><CREDIT> d.r.</CREDIT> </P>
Gérard Duquesne est gille depuis 35 ans! d.r.
n.c.
ENTRETIEN:Gérard Duquesne gille à Charleroi À PROPOS Du carnavalCela fait près de 35 ans que Gérard Duquesne est gille à Charleroi. Ce Carolo d’origine croit en son carnaval et le crie haut et fort!
Pourquoi avoir choisi d’être gille à Charleroi?
Parce que c’est chez moi. Je n’aurais pas pu faire un autre carnaval. Je pense que c’est très important pour un gille d’être entouré de sa famille et des gens qu’il connaît.
D’où vous est venue l’envie de devenir gille il y a 35 ans?
J’avais beaucoup d’amis dans le milieu. Ce sont eux qui m’ont donné envie de me lancer. C’est vraiment un plaisir!
Le carnaval, c’est une réelle passion?
Oui bien entendu! J’ai toujours été fan des gilles et ce, depuis mon plus jeune âge. Je trouve que c’est une ambiance magique. Cela vaut vraiment la peine de vivre cette expérience.
En règle générale, que pensez-vous du carnaval de notre Pays Noir?
Je n’en pense pas que du bien! Malgré tout, le nouveau comité est motivé pour essayer de redynamiser le carnaval de Charleroi. Je sais que par ce temps de crise, ce n’est pas la priorité de la Ville mais je trouve cela dommage.
Quelle est la différence entre le carnaval de Charleroi et celui de Binche?
Sans aucun doute la mentalité! Le carnaval est ancré dans la tête des Binchois. Ce n’est pas le cas de tous les Carolos. À sa décharge, celui de Charleroi est beaucoup plus familial. Il suffit de faire un tour le soir du mardi gras. Il n’y a pratiquement plus personne. Les vrais fêtards sont à Binche! À chacun son truc!
Le carnaval de Charleroi serait donc plus adapté aux enfants?
Je trouve! On entend souvent les gens se plaindre du danger à Binche. L’ambiance est différente à Charleroi. Nous privilégions les enfants et la sécurité des familles.
Si vous deviez choisir: Binche ou Charleroi?
Charleroi! Parce que c’est ma Ville de cœur et que je crois en notre carnaval même si je suis persuadé que l’on peut faire mieux.
Gérard Duquesne est gille depuis 35 ans! d.r.

Binchois mais gille à Charleroi

Binchois, mais gille à Charleroi

<P>Alain Lefèvre en compagnie de son fils au restaurant le “ Trou Normand ” il y a quelques années. <CREDIT> d.r.</CREDIT> </P>
Alain Lefèvre en compagnie de son fils au restaurant le “ Trou Normand ” il y a quelques années. d.r.
n.c.
Charleroi carnaval
Alain Lefèvre participe au carnaval du Pays Noir depuis 50 ans
On ne peut le nier, le carnaval de Binche est le plus célèbre de Belgique. Pourtant, certains Binchois ont fait le choix d’être gille... à Charleroi. C’est le cas d’Alain Lefèvre, gille au Pays Noir depuis près de 50 ans!
C’est à Binche qu’Alain Lefèvre a fait ses premiers pas de gille. “ Je suis resté là-bas pendant un an lorsque j’étais tout petit ”, nous confie-t-il.
Il faut dire que les gilles, c’est une histoire de famille chez les Lefèvre. “ Mes parents ont tenu un café à Binche lors du carnaval en association avec la famille Carstens. J’ai donc été plongé dans l’ambiance des gilles tout comme mon fils aujourd’hui ”.
Depuis, une véritable amitié s’est nouée entre les deux familles... “ J’ai toujours été lié aux gilles de Binche via mon papa ”. Pourtant, c’est à Charleroi que ce Binchois d’origine a choisi d’être gille. “ J’ai suivi ma famille. Je pense qu’un gille a besoin d’être entouré de ses proches pour vivre sa passion à 100 % ”.
Depuis ses débuts, Alain Lefèvre n’a raté aucun carnaval à Charleroi. “ Lorsque j’étais à l’armée, on a essayé de m’empêcher de participer au carnaval. Même eux n’ont jamais réussi, je ne vous parle pas des autres ”, sourit Alain.
Eh oui, car être gille, cela ne s’improvise pas. On l’a dans le sang...ou pas! “ Cela demande beaucoup de préparation. Ce n’est pas si facile que cela...
Je pense que tous les gilles sont vraiment passionnés par ce qu’ils font ”.
Avouez quand même qu’un Binchois à Charleroi, cela peut en étonner plus d’un! “ Je sais que beaucoup de gilles rêvent de pouvoir participer au carnaval de Binche un jour. J’y ai pensé à une époque, mais mon carnaval est à Charleroi. Je ne vais jamais à Binche, c’est au Pays Noir que je me sens bien ”.
Et lorsqu’on lui demande ce qu’il pense de son carnaval...“ Ce n’est pas le plus impressionnant mais il règne une ambiance particulière. Nous avons une très bonne entente au sein du groupe ”. Il poursuit...“ Le but d’un gille est de donner du plaisir aux autres. Peu importe où il se trouve ”.
Binchois ou Carolos, un seul mot d’ordre: s’amuser ensemble!
Alain Lefèvre en compagnie de son fils au restaurant le “ Trou Normand ” il y a quelques années. d.r.
DH 22/02/2012
Les gilles en forme et en force !
Avant le cortège folklorique les Gilles fêtent Mardi Gras bien avant l’aube.
CARNAVAL CHARLEROI
Les gilles se lèvent tôt ! À environ 5 h 30 hier matin, le son des tambours, des grelots et des cloches résonnait déjà dans les rues de Charleroi, à proximité du Boulevard Tirou. Tous les Gilles de Charleroi et d’ailleurs ont en effet traversé la ville pour se retrouver l’après-midi au cortège.

À 3 h, les membres du groupe de gilles Les Récalcitrants étaient déjà en grande forme et se préparaient pour la longue journée de Mardi Gras. Ce Comité, qui existe depuis 1899, compte aujourd’hui plusieurs dizaines de Gilles en Belgique.

“Cette année, je fais mon second Carnaval en temps que gille, explique André Nayes, 45 ans et membre Récalcitrant, mais certains dans ce groupe en sont à leur trentième voire quarantième année”.

Les Récalcitrants se préparent donc pour la journée et enfilent leurs traditionnels costumes, manchettes, collerettes, apertintailles et sabots. Sans oublier bien sûr le bossage, à savoir le rembourrage de la blouse avec de la paille molle.

À 5 heures 30, les hommes ont pu commencer à fêter la journée de Carnaval au champagne. Le groupe est ensuite descendu vers le point de rendez-vous, sur le mythique rythme des tambours.

Les sabots et les clochettes résonnaient dans les rues encore vides, faisant ainsi connaître leur présence aux riverains. “Nous ne sommes qu’une dizaine pour le moment, lance André Nayes, mais on va rejoindre le reste du Comité, on sera ainsi une cinquantaine”.

Et en effet, des dizaines de gilles ont quitté Chez Walter pour fêter Mardi Gras dans une très bonne humeur et en s’arrêtant dans d’autres cafés.

L’étape ultime fut, à 11 heures, l’hôtel de ville où ont été décernées les médailles, récompensant les personnages de fête pour leur fidélité.

X. D.B.

Les gilles se sont fait bourrer durant la nuit. X. de Brabander